Chronique du voyageur – chapitre 3

Un zoo, à 5 minutes du centre de Paris
Quand je parlais d’expérience anthropologique unique à chaque voyage, je ne me trompe sans doute pas beaucoup.

Depuis mon observatoire, une marée humaine chamarrée défile devant moi  dans une mosaïque de couleurs de peaux, de vêtements, de visages, de corpulences, de langage corporel et d’odeurs.

Alors que j’essayais de calculer le débit humain qui défilait devant moi à la minute, je me laissais tout le temps distraire au bout de quelques secondes  par un trait de visage, une attitude, un haussement de voix, émerveillé que j’étais par cette diversité humaine qui d’ailleurs n’avait – à juste titre – aucune raison de me remarquer en train de prendre des notes tout en cachant la recharge de mon portable.

La mode parisienne du métrosexuel a l’air d’être passée. Bizarrement, cà me rassure 🙂

Ah, un groupe d’étudiantes japonaises ! Cette apparition mythique vous arrivera sans doute et ce jour là, soyez prêts à affronter ce choc culturel. Je vous mets au défi de les différencier. Au début je pensais que c’était dû à l’uniforme, jusqu’au moment où j’ai réalisé qu’elles étaient intégralement uniformes : même coupe de cheveux, même accessoires, même kit de voyage, mêmes bagages.
I-den-tiques !

Une équipe de mendiantes bulgaro /albano/roumaines débarquent devant la gare depuis un van Volkswagen tout neuf d’où un homme leur annonce sans doute leurs objectifs de racket. Je suis maintenant intimement convaincu qu’il s’agit pour ces femmes d’un boulot à plein temps, une forme de prostitution qui ne requiert pas d’acte sexuel de leur part mais juste un harcèlement permanent des personnes présentes dans le hall de gare. Si leur comportement induit chez moi le coup de boule cher à Zidane, ce sentiment est exacerbé quand la même roumaine revient me solliciter pour une obole 2 minutes après mon premier refus. L’Europe, c’est çà aussi: soit nos mendiants ont la mémoire d’un poisson rouge, soit ils sont hyper opportunistes 😉

Je clos ce passage sur une interrogation légitime : si une personne qui n’a qu’une jambe est appelée « unijambiste », pourquoi appelle-on les  personnes qui ont perdu un bras « manchot » et non pas ‘unibra-iste » ?

Auteur/autrice : Julien Coquet

Expert de la mesure d’audience sur Internet depuis plus de 15 ans, Julien Coquet est consultant senior digital analytics et responsable produit et évangélisation pour Hub’Scan, une solution d’assurance qualité du marquage analytics. > A propos de Julien Coquet

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