Bonne table: L’Esprit du Vin

De passage quelques jours à Albi dans le Tarn et alors que je cherchais avec ma chère et tendre un restaurant où passer une agréable soirée, nous décidâmes d’acheter une exemplaire de l’Express, édition Spéciale Albi.

Non pas que je lise l’Express régulièrement, mais cette série d’articles sur la vie culturelle et gastronomique de la capitale du Tarn se révéla particulièrement intéressante, surtout au moment de la découverte d’un article sur le restaurant « L’Esprit du Vin » !
La critique est bonne sans être dithyrambique et la description pique notre curiosité : nous nous mettons d’accord pour l’essayer.

Découverte

Situé derrière la cathédrale Sainte Cécile, le restaurant propose un décor chaleureux qui conduit à une cave voutée faite de cette brique rouge albigeoise que j’ai appris à aimer.

Dans le fond de la cave, derrière une grande baie vitrée, trône l’imposante réserve de vins qui donne son image de marque à cet établissement.

Un accueil très agréable dans une ambiance à la fois chic mais décontractée; une petite musique de fond assez « d’jeunes », un peu jazzy, un rien techno, le tout sans trop de sourdine : l’accompagnement idéal.

Peu de monde pour un vendredi soir (environ 10 couverts pour une capacité d’environ 40), ce qui n’enlève rien au charme tout en préservant ce côté intimiste qui se dégage tout au long de la soirée.

Les menus nous sont remis, le contenu est très alléchant et la description des plats n’est ni trop savante ni trop simple. Nous passons commande et les mets ne tardent pas à arriver : leur présentation est originale et appétissante.

Comme je vais essayer de vous faire partager ce moment de pur bonheur, que le chef me pardonne si ma description d’amateur n’est pas vraiment à la hauteur de son talent !

Courte pause
Rappelez-vous que « le Prince des Mers dans sa sauce des fruits de la Provence » cache souvent une sardine à l’huile d’olive! 😛
(merci à Gotlib et ses Rubrique à Brac pour ce bon souvenir).

Départ des courses, accrochez vous bien 🙂
Après une mise en bouche tout en contraste de saveurs, (émulsion carotte/concombre et velouté de moules sur tartare de saumon), nos entrées arrivent.

Je commence avec un marbré de foie gras au figues servi avec un granité de
muscat à tomber par terre (rooooh). Excellent me direz-vous mais ce qui m’a cloué à ma chaise c’est ce Gaillac blanc moelleux que m’avait conseillé la sommelière. Je n’ai pas pu garder l’étiquette mais j’ai conservé la référence dans ma valise et je vous la ferai partager quand j’aurai rangé la dite valise 😛

Petite note sur cette sommelière justement: si elle nous avoue ne pas être sommelière de formation, elle n’en demeure pas moins très compétente et a su nous conseiller 4 vins qui ont accompagné nos plats à la perfection.
Chapeau bas mademoiselle! 🙂

Pendant ce temps, ma douce se délectait d’une mini-pizza aux cèpes et de sa sauce aux cèpes, d’un carpaccio de cèpes crus mariné dans du basalmique, et d’une émulsion de cèpes. Le tout arrosé d’un rouge subtil aux parfums de sous-bois ; elle qui adore les cèpes la voilà servie 🙂

Intermède aromatique

Intriguée par le mélange d’huiles et d’épices utilisé pour assaisonner nos entrées, ma compagne s’en enquiert alors auprès de la maîtresse de cérémonie. Celle-ci lui explique que le chef a notamment utilisé de l’huile de noisette et de pignons de pin, et avant même que l’on n’ait eu le
temps de dire ouf, elle nous ramène une demi-douzaine de petits ramequins contenant quelques gouttes de différentes huiles.

On pouvait distinguer (et après explication, arrêtez de crâner, bande de petits insolents 🙂 ):

  • noisette
  • amande douce
  • pistache (étonnant!)
  • pignon de pin
  • truffe
  • langoustine
  • chanvre!

Tout de suite, la suite.

Pour la suite, je vois arriver mon « Burger » de filet de boeuf saignant et son foie gras poëlé, disposés en empilement entre deux petits pains toastés, un Big Mac CSP+++ si vous voyez ce que je veux dire 🙂

Ce délicat burger est accompagné d’une émulsion de pommes de terre vittelotes d’une belle couleur bleue (si si) et au bon goût de patate qui manque si cruellement à nos triste purées en flocons. Rajoutez à cela une figue confite dans le Porto et la fête est complète 🙂

Pour le vin un autre Gaillac, rouge cette fois, accompagne à merveille mon filet de boeuf.

Pendant ce temps, mon amis se régale d’un filet de turbot aux girolles et févettes.
Trois sauces différentes lui sont proposées pour accompagner le poisson :

  • une réduction de jus de boeuf,
  • une sauce aux crevettes,
  • et un délicieux mélange d’échalottes, de câpres, de citrons confits et d’huile d’olives.

Le tout servi avec un verre de Saint Peray blanc qui l’a apparemment en-thou-sias-mé 🙂

Un petit dessert?

Pour ma douce, un petit dessert léger : framboises fraîches et petite faisselle disposées sur de craquantes feuilles de briques et agrémentées de graines de fruits de la passion, boule de sorbet maison à la framboise, et « crème » à la passion sous framboises fraîches et sur un lit de confiture de framboises… miam !!!

Pour ma part, j’ai choisi le moelleux au chocolat tiède avec centre fondant : dessert proposé avec une excellente boule de glace vanille maison et un petit ramequin de confiture de lait. Bon-heur!

Même les meilleures choses ont une fin
Après un café et un peu de causette avec nos hôtes (nous n’avons pas osé déranger le chef pour le remercier, dommage…), nous prenons un café agrémenté de meringuettes moka et violette, et d’une éprouvette de cristaux de sucre à la violette, rose et verveine. Puis nous nous décidons à rentrer à la maison dans la douce nuit tarnaise de la fin septembre.

Le livre d’or a reçu une petite griffe de notre part qui résume assez bien notre vision de la soirée :

L’élégance et les saveurs revues et corrigées par une équipe sympa, créative et dynamique!

Détails
En espérant vous avoir donné envie de partager vous aussi cette expérience,
voici quelques détails pratiques:

  • Tout est à la carte
  • Comptez entre 45€ et 75€ par personne, boissons non comprises
  • N’hésitez pas à réserver car mon petit doigt me dit que ce restaurant va recevoir davantage de bonne presse! 🙂

Le plus : l’écoute exceptionnelle et les conseils avisés du personnel
Le moins : l’absence de plateau de fromages … c’est dommage pour un restaurant qui propose tellement de bons vins pour les accompagner 😉

Bonne dégustation! 🙂

Auteur/autrice : Julien Coquet

Expert de la mesure d’audience sur Internet depuis plus de 15 ans, Julien Coquet est consultant senior digital analytics et responsable produit et évangélisation pour Hub’Scan, une solution d’assurance qualité du marquage analytics. > A propos de Julien Coquet

2 réflexions sur « Bonne table: L’Esprit du Vin »

  1. Si seulement ce n’était pas si loin….marbré de foie gras, filet de boeuf Rossini et la cerise sur le gateau…le moelleux au chocolat….je vais en rêver toute la nuit..je n’aurai pas mieux choisi!

  2. Un cadre chaleureux et un service irreprochable, qualite des produits, cuisine efficace.
    MAIS: 80 euros pour un menu impose a toute la table, pour entree plat dessert et des portion minimalistes, c’est beaucoup trop cher, il manque un plat pour tenir la route.
    En bref Un prix hors de propos pour inventivite tres en retrait et des portions indecentes.
    On reste sur ca faim, au propre comme au figure!
    … une etoile et voila la grosse tete?

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