Sushi panic

… où comment un restaurant japonais de Grenoble n’arrive pas à servir de nourriture japonaise car les gens en demandent?! Pour ceux qui connaissent la scène grenobloise des restaurants asiatiques, vous aurez peut-être noté qu’en termes de restaurants japonais, nous sommes assez mal lotis 🙁
En effet, l’agglomération grenobloise ne recense que 3 restaurants japonais proposant la classique trinité sushi/sashimi/yakitori:

  • Le Sapporo, Cours de la Libération à Grenoble
  • Le Tokyo, Rue des 3 Dauphins à Grenoble
  • Le Saké, Rue Condorcet à Grenoble

Mise à jour de Janvier 2006: je tenais à signaler l’ouverture en décembre 2005 du blog Greponais : Grenoble Resto Japonais, qui liste les différents restaurants japonais de Grenoble. D’après ce site, le nombre de japonais passe à 5!! Bonne lecture!
Petit rappel:

  • sushi = tranche de poisson cru sur boule de riz aplatie
  • sashimi = fines tranches de poisson cru
  • yakitori = brochettes

Après ce petit rappel, voici la situation à laquelle je me suis retrouvé confronté il y a quelques heures à peine… Alors que j’arrivais à l’heure du 2ème service dans l’un des trois restaurants sus-nommés (ceux qui me connaissent auront déjà deviné celui auquel je fais référence…), soit aux alentours de 21h15, je constate avec stupeur une lenteur de service plus qu’inhabituelle. Je suis accompagné par la charmante jeune femme qui partage ma vie ainsi que par son frère, de passage à Grenoble et désireux de s’initier à la cuisine japonaise… Autant dire qu’il n’a pas été déçu, mais jugez-en plutôt d’après le déroulement de cette soirée :
21h15. Ground Zero.
10 minutes après notre arrivée, nous recevons des cartes puis après encore 15 minutes, nous passons commande d’un menu découverte pour le frère de mon amie et de deux séries de sushis pour ma chère et tendre et moi-même. Au moment où nous passons commande, le restaurant est plutôt bien peuplé, avec seulement 2 tables de vides.
22h00. Sapporo, morne plaine… L’heure passe et la bière Sapporo de 650ml est vite éclusée, avec les petits machins croustillants destinés à boucher une dent de lapin creuse… Une heure après notre arrivée, les entrées arrivent. Un bol de soupe miso, une salade de choux/wasabi et une portion de gyozas engloutis, nous prenons notre mal en patience et attendons de pied ferme l’arrivée imminente du poisson cru.
Une petite parenthèse pour signifier l’adage (ou parlerais-je encore de ‘Coquet-isme’?):

Le poisson va dans mon bedon!

23h00. L’heure du crime gastronomique. Nous sommes là tous les 3 à deviser gaiement, mais nerveusement (!), à spéculer sur le sort de ces pauvres poissons se faisant préparer lascivement, se faisant attendre tel la popstar avant d’arriver sur notre assiette. Fi! Point de poisson à l’horizon, et mon bedon se désespère, à l’instar de celui de mes convives…
23h45. L’illumination.
2h30 après notre arrivée, le gérant vient nous voir en nous expliquant que de nombreux clients ont commandé du poisson cru (sushi et sashimi donc, pour ceux qui ont suivi le rappel) et que par conséquent, il était donc possible que notre commande ait du retard (sic). L’excuse en soi vient d’un bon sentiment, mais un sentiment un poil tardif à mon goût… De plus, on parle ici d’un restaurant japonais spécialisé dans le poisson cru. Donc, à moins qu’on s’attende à pouvoir commander une choucroute ou un chili con carne, je suppose qu’il est très probable de voir arriver dans son assiette une commande de sushi dans un délai raisonnable? A 23h45, il semble que non et que nous navigons alors dans une sorte de 4ème dimension culinaro-nippone. Heureusement, "nous sommes la dernière table". Dans une optique Fordiste de rationnalisation des méthodes de travail, on peut dire sans se tromper qu’en cuisine doit régner une sacrée pagaille… Je pense même qu’on pourrait leur envoyer l’équipe de Jean-Pierre Coffe 🙂
00h10. Le sushi débarque le dimanche!
Ca y est, 3 heures après notre arrivée, le plat principal arrive. Vu que nous n’avions rien mangé depuis midi, nous dévorons à belles dents ce repas si longtemps attendu, en espèrant que le patron saura faire amende honorable en nous offrant, un café ou un digestif.
00h30. ‘Poisson’ rime avec ‘cruelle désillusion’…
On a fini et on s’est régalés mais en voyant arriver la douloureuse, pas de Eiffel Tower, pas de fly boat, pas de fleurs et encore moins de ristourne ni de café offert.
00h45. Après le poisson, retour à la maison… Nous partons la queue basse (et les poches plus légères) en jurant qu’on ne nous y reprendrait plus. Mais toi cher lecteur, comprends-tu la déception suintant de chaque ligne de cette complainte écrite à une heure où je devrais déjà être dans les bras de Morphée?
Pour résumer :
la prochaine fois, si je décide d’accorder une autre chance à ce restaurateur habituellement très correct, je lui fais vraiment un scandale si le circuit "poisson > bedon" ne s’effectue pas dans l’heure 😛 Bedons du monde, vous avez des droits vous aussi, faites les valoir ! 🙂 Voici la fin de mon récit; sur ce je vais faire dodo %-)
fin

Auteur/autrice : Julien Coquet

Expert de la mesure d’audience sur Internet depuis plus de 15 ans, Julien Coquet est consultant senior digital analytics et responsable produit et Ă©vangĂ©lisation pour Hub’Scan, une solution d’assurance qualitĂ© du marquage analytics. > A propos de Julien Coquet

6 réflexions sur « Sushi panic »

  1. JE NE SAIS PAS SI VOUS AVEZ AIME VOTRE SOIREE MAIS MOI J’ADORE LA FACON DONT TU LA RACONTES . PERSONNELLLEMENT JE N’AURAIS PAS TENU LE COUP AUSSI LONGTEMPS; FELICITATIONS DONC ET POUR LE RECIT ET POUR LA PATIENCE;

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